Témoignage du week-end : Le pardon, c’est la santé !
Oublier nos rancunes est bon pour notre âme !
Pendant des mois, Anita Lepage s’est réveillée en sursaut en train de bourrer son oreiller de coups de poing. « Je rêvais que je poignardais ma cousine, comme elle-même m’avait poignardée dans le dos », dit cette jeune femme de 27 ans, adjointe en marketing dans une entreprise montréalaise.
Un an et demi auparavant, la cousine avait avoué une aventure avec le petit ami d’Anita. Depuis, celle-ci passe son temps à ruminer des scénarios de vengeance. Alors qu’il est urgent qu’elle trouve du travail, elle ne sort presque plus de chez elle et, les rares fois où elle s’aventure dehors, s’irrite de la moindre contrariété : une voiture qui lui coupe le chemin, un médecin qui la fait attendre… Il lui semble que le monde entier conspire contre elle. Anita éprouve aussi des ennuis de santé – nausées et troubles digestifs. Elle a perdu 14 kilos et pourtant les examens médicaux ne décèlent rien d’anormal. Trois mois plus tard, elle reçoit un courrier de sa cousine, qui lui demande pardon. Tous ses symptômes resurgissent immédiatement, et elle finit par faire le rapprochement : « J’ai compris que si je voulais retrouver une vie normale, il fallait que je pardonne. »
La rancune est autodestructrice. « C’est comme si vous preniez tous les jours du poison à petites doses», explique le Dr Redford Williams, directeur du service de thérapie comportementale au centre hospitalier de l’université Duke.
Finalement Anita a fait parvenir à sa cousine un message de pardon. « Au début, ce ne sont que des mots, dit-elle, mais ensuite ils prennent toute leur valeur émotive. Mon “Je te pardonne” signifiait “Je ne souffre plus de ce que tu m’as fait”. »
Peu de temps après, elle a trouvé le travail rêvé, un poste d’adjointe en marketing, et mène maintenant une vie saine et heureuse.
Extrait du livre « Pourquoi et comment pardonner ? » disponible ici
Que Dieu vous bénisse !