Jean-Paul II, “pèlerin” parmi les pèlerins à Lourdes.Le pape encourage la collaboration Eglise-Etat dans le respect des compétences de chacun.
Messe de l’Assomption : Homélie du pape
Allocution du pape avant la prière de l’Angélus
Il encourage la femme à être témoin des “valeurs essentielles”
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Au cours de son voyage à Lourdes, le 104e de son pontificat, le pape a rappelé l’importance de défendre la vie. “Je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu’à son terme naturel”, a-t-il déclaré ce matin au cours de la messe de l’Assomption.
Plus de 300.000 pèlerins (selon les chiffres de la Préfecture des Hautes-Pyrénées), dont quelque 2000 malades, de très nombreux jeunes, assistaient ce matin dans la Prairie et l’esplanade des sanctuaires à la messe de l’Assomption présidée par le pape Jean-Paul II et concélébrée par vingt cardinaux, plus de 80 évêques et 1.200 prêtres (selon les chiffres de Radio Vatican).
Le pape a commencé son homélie en rappelant qu’il avait “vivement désiré accomplir ce pèlerinage à Lourdes” pour célébrer avec l’Eglise le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.
“Aujourd’hui, l’Église célèbre la glorieuse Assomption au Ciel de Marie avec son corps et son âme, rappelait également le Saint Père. Les deux dogmes de l’Immaculée Conception et de l’Assomption sont intimement liés. Ils proclament tous deux la gloire du Christ Rédempteur et la sainteté de Marie, dont la destinée humaine est dès à présent parfaitement et définitivement réalisée en Dieu”.
Le pape a exhorté les fidèles à se mettre à l’écoute de la Vierge immaculée de la grotte de Massabielle. Il s’est d’abord adressé aux jeunes.
“Écoutez d’abord, vous les jeunes, vous qui cherchez une réponse capable de donner sens à votre vie. Vous pouvez la trouver ici. C’est une réponse exigeante, mais c’est la seule réponse qui vaut. En elle, réside le secret de la vraie joie et de la paix”, a-t-il déclaré.
Puis le pape s’est adressé aux femmes.
“De cette grotte, je vous lance un appel spécial à vous, les femmes. En apparaissant dans la grotte, Marie a confié son message à une fille, comme pour souligner la mission particulière qui revient à la femme, à notre époque tentée par le matérialisme et par la sécularisation : être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu’avec les yeux du coeur. A vous, les femmes, il revient d’être sentinelles de l’Invisible !”
Le Saint Père s’est alors tourné vers l’ensemble des fidèles en insistant sur l’importance de défendre la vie. “A vous tous, frères et soeurs, je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu’à son terme naturel. La vie est un don sacré, dont nul ne peut se faire le maître”.
Cette exhortation, qu’il a répétée deux fois, a été saluée par de longs applaudissements de la foule qui n’a pas manqué par ailleurs d’encourager le pape chaque fois qu’il faisait une pause pour reprendre son souffle.
Pour terminer, le pape a rappelé que la Vierge de Lourdes a “un message pour tous”. “Le voici : soyez des femmes et des hommes libres ! a déclaré Jean-Paul II avec force. “Mais rappelez-vous, a-t-il poursuivi : la liberté humaine est une liberté marquée par le péché. Elle a besoin elle aussi d’être libérée. Christ en est le libérateur, Lui qui « nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres » (Ga 5, 1). Défendez votre liberté !”
Au moment de l’offertoire, des servants d’autel ont entrepris de déployer une nappe de 500 mètres de long, de l’autel jusque dans l’allée centrale, comme un prolongement de l’unique autel pour cette immense concélébration.
Le gouvernement français était représenté par le ministre de l’Intérieur, M. Dominique de Villepin et le ministre de la santé, ancien maire de Lourdes, M. Philippe Douste-Blazy.
A la fin de la célébration eucharistique, dans son allocution avant la prière de l’Angélus, le pape a tenu à saluer les jeunes qui l’ont à leur tour chaleureusement applaudi.
“Je me souviens avec émotion des rencontres que j’ai eues en France avec les jeunes : la première à Paris, puis à Lyon, à Strasbourg, et enfin de nouveau à Paris pour la Journée mondiale de la Jeunesse, a-t-il déclaré. Ces rencontres ont été pour moi le signe d’une grande espérance, que je veux aujourd’hui partager avec vous, chers jeunes amis. Mettez-vous à l’école de Marie et vous porterez dans le monde un souffle d’optimisme”, a déclaré le Saint Père.
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Jean-Paul II, “pèlerin” parmi les pèlerins à Lourdes
Il réalise les gestes de millions de personnes venues en pèlerinage à la grotte de Massabielle
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – “Pèlerin” parmi les pèlerins, le pape Jean-Paul II a refait ce samedi les gestes que quelque six millions de personnes font chaque année à Lourdes.
Après avoir été reçu par le président français Jacques Chirac et des représentants de l’Eglise en France, à l’aéroport de Tarbes-Lourdes, le pape s’est rendu directement à la grotte de Massabielle, lieu des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous en 1858, où il a rencontré les malades.
Le Saint Père a bu un peu de l’eau de la source que lui a présentée le recteur du Sanctuaire, le père Raymond Zambelli et a prié quelques instants.
La fatigue du voyage et de la cérémonie de bienvenue l’ont empêché de lire le discours qu’il avait préparé à l’intention des malades. Le cardinal français Roger Etchegaray, président émérite du Conseil pontifical Justice et paix a lu le discours en son nom.
“Je suis avec vous, chers frères et soeurs, comme un pèlerin auprès de la Vierge, a-t-il déclaré ; je fais miennes vos prières et vos espérances ; je partage avec vous un temps de vie marqué par la souffrance physique, mais non pour autant moins fécond dans le dessein admirable de Dieu”.
“Pour mon ministère apostolique, a-t-il poursuivi, j’ai toujours eu une grande confiance dans l’offrande, dans la prière et dans le sacrifice de ceux qui souffrent. Je vous demande de vous unir à moi au cours de ce pèlerinage, pour présenter à Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie, toutes les intentions de l’Église et du monde”.
Au cours de l’après-midi, le pape a participé à une méditation itinérante des mystères lumineux du Rosaire. A bord de la papamobile, il est allé à la rencontre de cinq groupes différents, dans cinq lieux symboliques de Lourdes. Les mystères étaient commentés par l’évêque de Lourdes et Tarbes, Mgr Perrier et par Jean Vanier, le fondateur de l’Arche, qui proposait pour chaque mystère une prière spontanée et émouvante.
La première étape était les piscines, le lieu le plus caractéristique de Lourdes où en 2003, plus de 380.000 personnes se sont baignées en réponse à l’appel adressé par la Vierge à Bernadette Soubirous le 28 février 1858 : “Allez boire à la source et vous y baigner”. Le pape y a rencontré les hospitaliers.
Introduisant la prière du chapelet, le pape déclarait : “M’agenouillant ici près de la grotte de Massabielle, je ressens avec émotion que j’ai atteint le terme de mon pèlerinage. Cette grotte, où est apparue Marie, est le cœur de Lourdes”.
Le pape a ensuite rencontré les jeunes à la tente de l’adoration. Lors du troisième mystère, le pape s’est arrêté, toujours à bord de la papamobile, devant l’église Ste Bernadette où il a rencontré les malades. La quatrième étape était située devant la statue de saint Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars, près de la chapelle de la réconciliation. Le pape y a rencontré les prêtres et les évêques.
La méditation des mystères lumineux s’est terminée devant la cathédrale de Notre Dame du Rosaire où le pape a rencontré les servants de messe.
La journée de samedi s’est terminée par la traditionnelle procession aux flambeaux, de la Grotte des apparitions jusqu’à la Basilique de Lourdes, que le pape a suivie depuis la terrasse de l’Accueil Notre Dame où il était logé.
“Je vous confie, chers Frères et Soeurs, une intention particulière pour la prière de ce soir : invoquez avec moi la Vierge Marie afin qu’elle obtienne au monde le don tant attendu de la paix”, a-t-il déclaré dans son allocution au début de la procession.
“Que naissent en nous des sentiments de pardon et de fraternité ! Que soient déposées les armes et que s’éteignent la haine et la violence dans nos coeurs !
Que tout homme voit dans l’autre non pas un ennemi à combattre, mais un frère à accueillir et à aimer, pour construire ensemble un monde meilleur.”
ZF04081502
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Le pape encourage la collaboration Eglise-Etat dans le respect des compétences de chacun
Discours de Jean-Paul II et du président français à l’aéroport de Tarbes-Lourdes
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – A son arrivée à l’aéroport de Tarbes-Lourdes, le pape a rappelé l’importance de la collaboration entre l’Eglise et l’Etat pour “la promotion incessante du bien commun”, “dans le respect des responsabilités et des compétences de chacun”.
L’avion du pape a atterri à 11 heures samedi matin à l’aéroport de Tarbes-Lourdes où l’attendaient le chef de l’Etat français, M. Jacques Chirac ainsi que des représentants de l’Eglise en France.
“Je bénis le Seigneur qui me permet de revenir encore une fois sur cette terre bien-aimée de France”, a déclaré le pape à son arrivée.
“La raison de ma venue, a expliqué le Saint Père, est la célébration du cent cinquantième anniversaire de la définition du dogme de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Par une démarche personnelle, je désire donc m’unir aux millions de pèlerins qui, de toutes les parties du monde, convergent chaque année à Lourdes”.
Le pape, qui, ces dernières années n’a cessé de rappeler l’importance de la reconnaissance explicite des racines chrétiennes du continent européen dans le Traité constitutionnel de l’Europe, a tenu à “rendre hommage au grand patrimoine de culture et de foi” qui a “marqué l’histoire” de la France. Il a évoqué ses “grands saints”, ses “maîtres illustres de la pensée chrétienne”, ses “écoles de spiritualité”, ses “missionnaires”.
Le Saint Père a également souligné l’importance de la collaboration entre l’Eglise et l’Etat, “dans le respect des responsabilités et des compétences de chacun”.
“L’Église catholique désire offrir à la société sa contribution spécifique en vue de l’édification d’un monde dans lequel les grands idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité puissent constituer la base de la vie sociale, dans la recherche et la promotion incessante du bien commun”, a-t-il déclaré.
Dans son discours de bienvenue au pape, Jacques Chirac a déclaré que “la France et le Saint-Siège se rejoignent dans ce combat pour un monde qui place l’homme au cœur de tout projet”.
“L’idéal qui nous anime est celui d’une humanité unie autour de valeurs universelles, et capable par là même de respecter et célébrer la diversité de ses histoires et de ses cultures”, a-t-il précisé.
“L’inlassable pèlerin que vous êtes incarne ces combats, comme il incarne l’audace, le courage et cette force qui fait de vous, Très Saint Père, un pasteur universel et un homme de paix”, a ajouté le chef de l’Etat français.
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Entretien
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Entretien avec le cardinal Philippe Barbarin
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, qui présidait le Pèlerinage national, répond aux questions des animateurs du site officiel du voyage du pape à Lourdes www.lourdes2004.com. Nous reprenons cet entretien.
Le 14 août 2004
Q: Que diriez-vous à un jeune pour expliquer le mystère de l’Immaculée Conception ?
Card. Barbarin : Partons de la voix qui s’est fait entendre quand Jésus est remonté du Jourdain : « En lui, j’ai mis tout mon amour » (Mat. 3, 17). Ce que Dieu a voulu donner aux hommes, c’est par Jésus, le seul Médiateur, qu’Il nous l’a offert. Tout cela (le pardon des péchés, la justice et la paix, la pureté du cœur, la sainteté, la victoire sur la mort), nous le recevons par le baptême, qui est notre renaissance. « Ne sois pas étonné si je t’ai dit qu’il vous faut renaître », expliquait un jour Jésus à Nicodème (Jean 3, 7). On comprend que Dieu ait voulu faire ce cadeau à la Mère de son Fils, par avance. Avant même que Dieu ait sauvé le monde dans la Passion et la Résurrection de Jésus, dès que Marie a été conçue et que sa vie a commencé dans le sein de sa mère, elle est « toute sainte ». Jamais rien, en elle, n’a été abîmé, ni souillé. C’est ainsi que la salue l’ange Gabriel : « Réjouis-toi, comblée de grâce… » (Luc 1, 28). On aura beau regarder et chercher, dans sa vie, on ne verra que de l’amour.
Q: Pour vous, quel est le message essentiel de la présence du Pape à Lourdes, cette année ?
Card. Barbarin : Jean-Paul II vient à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception par son prédécesseur, le Bienheureux Pie IX (c’était le 8 décembre 1854). Il va nous aider à approfondir tout ce qui, dans notre foi, touche la Mère de Dieu. Après avoir rappelé son rôle dans notre salut, le Concile Vatican II nous a appris à voir la place de Marie dans l’Église et sur la route des hommes. Un de nos cantiques reprend ce thème : elle est « la première en chemin ». Grâce à l’exemple et à la vie de Marie, le Saint-Père va nous aider à voir toute la lumière que Dieu peut mettre dans un cœur humain. Pour nous, c’est stimulant, et plein d’espérance. Il va aussi prier avec nous le rosaire, en méditant les mystères lumineux, ceux qu’il a proposés il y a deux ans. C’est Jésus qui est « la lumière du monde » (Jean 8, 12). Tous ceux qui approchent le Christ, qui l’aiment et le suivent, qui participent à sa mission et à sa Passion, réfléchissent cette lumière sur le monde. Là aussi, on peut dire que Marie est la première ! Nous verrons aussi le Saint-Père comme un malade au milieu des malades, qui viennent si nombreux à Lourdes, chaque année. Cela ravivera leur espérance, et nous aidera à les aimer avec davantage de tendresse et à leur donner toute leur place dans notre société, et d’abord dans nos communautés chrétiennes. Mais le message du Pape, ce sera peut-être bien autre chose, une belle surprise qu’il nous réserve.
Q: Quelle impulsion peut donner cet événement à la vie de l’Église catholique en France ?
Card. Barbarin : Là, pour répondre, il faudrait être devin, plus encore que pour la question précédente ! Disons tout simplement que lorsque le peuple chrétien se rassemble autour de son pasteur, nous sommes stimulés, parce que notre unité et notre communion dans la foi sont manifestées. La prédication de l’Évangile, l’enseignement de l’Église sont une bonne nourriture pour nos cœurs et nos intelligences. L’Église a toujours besoin d’être réveillée. Je crois aussi beaucoup à la grâce mariale du lieu et du jour : quelle douceur, quelle humilité dans les événements de Lourdes et le visage de la petite Bernadette ! Quelle belle fête, ce 15 août, solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, qui vient comme un sommet spirituel au cœur de l’été ! C’est le jour où l’on entend proclamer l’Évangile du Magnificat, le cri d’une joie très pure. Marie exulte, car elle voit tout ce que Dieu fait au milieu de nous, tout ce qu’Il lui donne de vivre, à elle, cette « toute petite » sur qui Il s’est penché. Je souhaite cette joie aux lecteurs de ce site.
© lourdes2004.com
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Entretien avec le Dr Theillier, responsable du Bureau médical de Lourdes
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous un entretien que le docteur Patrick Theillier, médecin responsable du Bureau médical de Lourdes, a accordé au site du voyage du pape à Lourdes, www.lourdes2004.com. Le Dr. Theillier est mandaté par l’évêque de Tarbes et Lourdes pour examiner les personnes qui estiment avoir reçu une grâce par l’intercession de Notre-Dame de Lourdes. Il est marié, a six enfants et 13 petits-enfants.
Le 13 août 2004
Q: Dr Theillier, que recouvre votre fonction ?
Dr. Theillier : En tant que responsable du Bureau médical de Lourdes, je suis le seul médecin permanent dans les Sanctuaires. Je m’occupe de la préparation sanitaire de la période des pèlerinages. Je suis aussi chargé d’accueillir et de faciliter le travail des médecins qui viennent ici. Avec eux, nous assurons une permanence et nous orientons les personnes malades vers les urgences de l’hôpital.
Je suis aussi président de l’Amil (Association médicale internationale de Lourdes), qui regroupe des soignants, médecins et professionnels de la santé. Infirmiers, dentistes, pharmaciens viennent s’inscrire à cette association dont les participants pratiquent une étude comparative des cas de guérison déclarés, quelle que soit leur croyance.
Q: Quel rôle jouez-vous auprès des malades ?
Dr. Theillier : J’ai un rôle inhabituel pour un médecin car je ne m’occupe que de personnes guéries ! Je suis mandaté par l’évêque de Tarbes et Lourdes pour examiner les personnes qui estiment avoir reçu une grâce par l’intercession de Notre-Dame de Lourdes. Il va de soi que je ne suis pas responsable des miracles accomplis par l’intercession d’autres saints, qui sont examinés par Rome. Lourdes est le seul lieu en dehors du Vatican doté d’un Bureau médical (créé en 1883) où sont examinées les guérisons inexpliquées. Il ne faut pas nécessairement être venu ici en pèlerinage : sur les soixante-six miraculés, trois ne sont jamais venus à Lourdes, mais ils ont prié Notre-Dame de Lourdes. Pour la moitié des miraculés, l’eau de Lourdes est aussi intervenue dans la guérison.
Q: Comment se déroule l’authentification d’un miracle ?
Dr. Theillier : Le Comité médical international de Lourdes (Cmil), un comité consultatif composé d’une vingtaine de membres permanents, médecins d’hôpitaux venus de toute l’Europe, se réunit une fois par an pour examiner les dossiers les plus sérieux. Sur une cinquantaine déposés chaque année, environ cinq sont retenus. Les membres du Cmil font un travail d’expert qui consiste à analyser les informations contenues dans le dossier. Il faut alors distinguer le scientifique du spirituel. La guérison doit échapper aux lois connues de l’évolution de la maladie et le miraculé doit aussi reconnaître la signification spirituelle de l’événement.
Pour être reconnu comme miraculeuse, la guérison doit par ailleurs répondre à sept critères. La réalité de la maladie doit être avérée et elle doit être grave, avec un pronostic fatal. La maladie doit être organique ou lésionnelle. Un traitement ne doit pas avoir été à l’origine de la guérison. Cette dernière doit être soudaine, instantanée. Enfin, la reprise des fonctions doit être complète, sans convalescence, et elle doit être durable. C’est pourquoi la reconnaissance des miracles prend de nombreuses années. Une fois reconnue par nous, la guérison est ensuite publiée par l’évêque du diocèse où réside le miraculé.
© lourdes2004.com
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Témoignage
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Témoignage d’un malade guéri à Lourdes en 1993
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le témoignage de Jean Salaün qui fut guéri en 1993 lors d’un pèlerinage à Lourdes, publié par le site officiel du voyage du pape à Lourdes, www.lourdes2004.com,
Malade, guéri, hospitalier
Le 13 août 2004
Le 1er septembre 1993, après « cinq jours de pèlerinage à Lourdes qui valent six mois de vacances », comme il aime à le dire, Jean Salaün rentre chez lui, à La Loupe (à 40 km de Chartres) et se trouve soudainement guéri : « J’ai ressenti un froid glacial dans le dos, le cou, les membres, avec une odeur forte, puis une sensation de chaleur… Alors mes mains ont retrouvé leur mobilité, je me suis levé, j’ai marché… Quelques minutes après, je préparais les tartines pour le petit-déjeuner. »
Depuis ce matin-là, il a retrouvé l’usage complet de ses membres, sans aucune rééducation : « C’est comme une nouvelle vie qui commence. » Pour témoigner de sa guérison, il rejoint les rangs de l’Hospitalité de Chartres dès 1994 et, chaque année, se fait un devoir d’être fidèle au rendez-vous : « Je veux sans cesse remercier la Vierge du cadeau qu’elle m’a fait. » Hospitalier, il apprécie d’entrer en relation avec les malades : « C’est un bien-être de les retrouver, je serai toujours à leurs côtés parce que je sais ce qu’ils vivent, j’étais à leur place il y a quelques années… »
Laurent Jarneau
© Lourdes2004.com
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– Documents –
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Allocution de bienvenue du président français Jacques Chirac à Jean-Paul II
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous l’allocution que le président français Jacques Chirac a prononcée à l’arrivée du pape Jean-Paul II à l’aéroport de Tarbes-Lourdes, samedi matin.
* * *
Très Saint-Père,
C’est pour moi un plaisir et un honneur de vous accueillir et de vous souhaiter la bienvenue à Tarbes aujourd’hui. La France se réjouit de Vous recevoir une nouvelle fois à l’occasion de ce pèlerinage à Lourdes, le second après celui que vous aviez effectué en 1983.
Sept fois déjà, Très Saint Père, Vous êtes venu dans notre pays, vieille terre de chrétienté, en particulier pour ces Journées mondiales de la jeunesse qui, en août 1997, réunirent à Paris plus d’un million de jeunes. Les Françaises et les Français en gardent un puissant souvenir.
L’an dernier, Vous avez fêté à Rome la vingt-cinquième année de votre pontificat, entouré de celles et de ceux qui s’étaient déplacés de tous les continents pour vous témoigner leur admiration, leur affection et les vœux qu’ils forment à votre intention.
Cette année, Vous avez choisi de revenir à Lourdes, où s’incarne le souvenir d’une sainte française, Bernadette Soubirous, femme de cœur et de foi qui a donné de l’espoir aux plus démunis, source de réconfort et d’inspiration pour les catholiques du monde entier.
Chacun mesure la portée de votre venue en ces lieux exceptionnels où s’expriment tant de courage, de dévouement et de solidarité.
Pèlerin parmi les pèlerins, votre présence, votre sollicitude, votre exemple raviveront la ferveur de toutes celles et de tous ceux qui, souvent dans la souffrance et dans la maladie, viennent prier à Lourdes, ce haut lieu de foi et d’espérance.
Demain, vous célébrerez l’Eucharistie qui, en ce lieu et en ce jour consacré à la Vierge Marie, prendra une résonance toute particulière.
Car, par delà les croyances et les convictions de chacun, une conscience universelle se fait jour peu à peu. Trop lentement sans doute, mais inexorablement pouvons-nous l’espérer, les peuples, les Nations, les Etats reconnaissent que la sauvegarde du plus faible, du plus fragile, du plus démuni constitue un devoir, un impératif moral qui transcende les frontières.
La France et le Saint-Siège se rejoignent dans ce combat pour un monde qui place l’homme au cœur de tout projet.
Un combat pour la paix, pour que les relations entre les Etats soient soumises à la loi, récusant la politique du fait accompli, prônant le dialogue des cultures comme antidote à la violence et au rejet de l’autre.
Un combat pour la liberté, la reconnaissance de l’égale dignité de tous, femmes et hommes, le refus de toutes les formes de discrimination, d’oppression de racisme et de haine, particulièrement urgent devant la montée du fanatisme et de l’intolérance.
Un combat pour la solidarité, la justice et le progrès social, pour que cessent les scandales de la pauvreté de masse, de l’analphabétisme ou de la faim alors que jamais le monde n’a été aussi riche.
Un combat pour la nature, que l’homme a reçue en partage, qu’il doit traiter avec respect et précaution s’il veut assurer son avenir et celui des générations futures.
L’idéal qui nous anime est celui d’une humanité unie autour de valeurs universelles, et capable par là même de respecter et célébrer la diversité de ses histoires et de ses cultures ; d’une humanité d’autant plus assurée dans sa quête de connaissance et de progrès qu’elle se soumet à l’éthique de responsabilité et à l’exigence de solidarité.
L’inlassable pèlerin que vous êtes incarne ces combats, comme il incarne l’audace, le courage et cette force qui fait de vous, Très Saint Père, un pasteur universel et un homme de paix.
Puisse votre séjour sur la terre de France apporter sérénité et espérance à celles et à ceux qui vous écoutent et qui vous suivent.
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Allocution du pape Jean-Paul II à son arrivée en France
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Jean-Paul II a prononcé, hier samedi, à son arrivée à l’aéroport de Tarbes-Lourdes, en présence du président français Jacques Chirac, de membres de l’épiscopat et des autorités civiles et politiques.
* * *
Monsieur le président,
Chers frères dans l’épiscopat,
Mesdames et messieurs les responsables de la société qui êtes venus ici,
Je bénis le Seigneur qui me permet de revenir encore une fois sur cette terre bien-aimée de France et de vous adresser à tous mes souhaits de grâce et de paix. La raison de ma venue est la célébration du cent cinquantième anniversaire de la définition du dogme de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie.
Par une démarche personnelle, je désire donc m’unir aux millions de pèlerins qui, de toutes les parties du monde, convergent chaque année à Lourdes, pour confier à la Mère du Seigneur les intentions qu’ils portent dans leur coeur et pour demander son aide et son intercession.
Me rendant vers ce lieu béni, je désire dès à présent adresser à Votre Excellence, monsieur le Président, mon salut cordial, ainsi qu’aux fils et aux filles de votre noble pays qui célèbre en ces jours le soixantième anniversaire du « débarquement de Provence ». Je souhaite que ces célébrations favorisent la concorde entre les peuples et participent au renouvellement de leur engagement commun dans la recherche et la construction de la paix.
Je me souviens avec joie de mes précédentes visites en France et je profite aussi volontiers de cette occasion pour rendre hommage au grand patrimoine de culture et de foi qui en a marqué l’histoire. Je ne peux oublier, en effet, les grands saints de votre terre, les maîtres illustres de la pensée chrétienne, les écoles de spiritualité, les nombreux missionnaires qui ont quitté leur patrie pour annoncer au monde le Christ Seigneur. Et je me tourne avec confiance vers la communauté chrétienne d’aujourd’hui, qui accueille avec générosité l’invitation à animer notre temps avec la sagesse et l’espérance qui viennent de l’Évangile.
3. Dans le respect des responsabilités et des compétences de chacun, l’Église catholique désire offrir à la société sa contribution spécifique en vue de l’édification d’un monde dans lequel les grands idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité puissent constituer la base de la vie sociale, dans la recherche et la promotion incessante du bien commun.
Je confie ces voeux à l’intercession de la jeune Bernadette Soubirous, humble fille du pays de Bigorre, et j’implore sur tout le pays, par l’intercession maternelle de la Vierge Marie, les Bénédictions de Dieu, gage d’un présent et d’un avenir de prospérité et de paix.
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Le pape s’adresse aux malades
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte du salut du pape aux malades, dans la grotte de Massabielle. Le texte a été lu par le cardinal Roger Etchegaray, président émérite du Conseil pontifical Justice et Paix.
* * *
Arrivant à la grotte de Massabielle, je souhaite adresser mon premier salut aux malades, qui viennent toujours plus nombreux dans ce sanctuaire, à ceux qui les accompagnent, à ceux qui les soignent et à leurs familles.
Je suis avec vous, chers frères et soeurs, comme un pèlerin auprès de la Vierge ; je fais miennes vos prières et vos espérances ; je partage avec vous un temps de vie marqué par la souffrance physique, mais non pour autant moins fécond dans le dessein admirable de Dieu. Avec vous, je prie pour ceux qui se sont confiés à notre prière.
Pour mon ministère apostolique, j’ai toujours eu une grande confiance dans l’offrande, dans la prière et dans le sacrifice de ceux qui souffrent. Je vous demande de vous unir à moi au cours de ce pèlerinage, pour présenter à Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie, toutes les intentions de l’Église et du monde.
Chers frères et soeurs malades, je voudrais vous serrer dans mes bras, l’un après l’autre, de manière affectueuse et vous dire combien je suis proche de vous et solidaire de vous. Je le fais spirituellement, vous confiant à l’amour maternel de la Mère du Seigneur et lui demandant de vous obtenir les bénédictions et les consolations de son Fils Jésus.
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Allocutions du pape pendant la récitation du chapelet
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’allocution du pape introduisant la récitation des mystères lumineux du Rosaire, samedi après-midi et celui de la prière de conclusion.
* * *
Chers frères et sœurs,
M’agenouillant ici près de la grotte de Massabielle, je ressens avec émotion que j’ai atteint le terme de mon pèlerinage. Cette grotte, où est apparue Marie, est le cœur de Lourdes. Elle fait penser à la grotte du mont Horeb où Élie rencontra le Seigneur qui lui parla dans le « souffle d’une brise légère » (1 R 19, 12).
Ici, la Vierge invita Bernadette à réciter le rosaire, égrenant elle-même le chapelet. Cette grotte est devenue ainsi le siège d’une étonnante école de prière, où Marie enseigne à tous à contempler avec un ardent amour le visage du Christ.
C’est pourquoi Lourdes est le lieu où les croyants de France et de tant d’autres nations d’Europe et du monde prient, à genoux.
Pèlerins à Lourdes, nous voulons, nous aussi, ce soir, en priant avec la Vierge, parcourir à nouveau les « mystères » à travers lesquels Jésus se manifeste « comme lumière du monde ». Souvenons-nous de sa promesse : « Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12).
De l’humble servante du Seigneur, nous voulons apprendre la disponibilité docile à l’écoute et l’engagement généreux à accueillir dans notre vie l’enseignement du Christ.
En particulier, en méditant sur la participation de la Mère du Seigneur à la mission rédemptrice de son Fils, je vous invite à prier pour les vocations au sacerdoce et à la virginité pour le Règne de Dieu, afin que ceux qui sont appelés sachent répondre avec disponibilité et persévérance.
Tournés vers la Très Sainte Vierge Marie, disons avec Bernadette : « Ma bonne Mère, ayez pitié de moi ; je me donne tout entière à vous afin que vous me donniez à votre cher Fils que je veux aimer de tout mon cœur. Ma bonne Mère, donnez-moi un cœur tout brûlant pour Jésus. »
Prière pour conclure le Chapelet
Je te salue Marie, Femme pauvre et humble,
bénie du Très-Haut !
Vierge de l’espérance, prophétie des temps nouveaux,
nous nous associons à ton hymne de louange
pour célébrer les miséricordes du Seigneur,
pour annoncer la venue du Règne
et la libération totale de l’homme.
Je te salue Marie, humble servante du Seigneur,
glorieuse Mère du Christ !
Vierge fidèle, sainte demeure du Verbe,
enseigne-nous à persévérer dans l’écoute de la Parole,
à être dociles à la voix de l’Esprit,
attentifs à ses appels dans l’intimité de notre conscience
et à ses manifestations dans les événements de l’histoire.
Je te salue Marie, Femme de douleur,
Mère des vivants !
Vierge épouse auprès de la Croix, nouvelle Ève,
sois notre guide sur les routes du monde,
enseigne-nous à vivre et à répandre l’amour du Christ,
enseigne-nous à demeurer avec Toi
auprès des innombrables croix
sur lesquelles ton Fils est encore crucifié.
Je te salue Marie, Femme de foi,
première entre les disciples !
Vierge, Mère de l’Église, aide-nous à rendre
toujours compte de l’espérance qui est en nous,
ayant confiance en la bonté de l’homme
et en l’amour du Père.
Enseigne-nous à construire le monde, de l’intérieur :
dans la profondeur du silence et de l’oraison,
dans la joie de l’amour fraternel,
dans la fécondité irremplaçable de la Croix.
Sainte Marie, Mère des croyants,
Notre-Dame de Lourdes,
prie pour nous.
Amen.
ZF04081510
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Le pape introduit la procession aux flambeaux
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous l’allocution prononcée par le pape pour introduire la procession aux flambeaux, que le pape a suivie depuis la terrasse de l’Accueil Notre Dame où il était logé.
* * *
Chers Frères et Soeurs,
Lorsqu’elle apparut à Bernadette dans la grotte de Massabielle, la Vierge Marie engagea un dialogue entre le Ciel et la terre, qui s’est prolongé dans le temps et qui dure encore. Marie demanda à la jeune fille que l’on vienne ici en procession, comme pour signifier que ce dialogue ne pouvait se limiter à des paroles, mais qu’il devait se traduire par une marche avec elle dans le pèlerinage de la foi, de l’espérance et de l’amour.
À Lourdes, depuis plus d’un siècle, le peuple chrétien répond fidèlement à cet appel maternel, en se mettant chaque jour en route à la suite du Christ Eucharistie et en effectuant le soir une procession au milieu des chants et des prières en l’honneur de la Mère du Seigneur.
Cette année, le Pape aussi s’unit à vous dans cet acte de dévotion et d’amour envers la Très Sainte Vierge, la femme glorieuse de l’Apocalypse, qui porte sur la tête une couronne de douze étoiles (cf. Ap 12,1). Tenant dans nos mains le flambeau allumé, rappelons et professons notre foi au Christ ressuscité. C’est de Lui que notre vie tout entière reçoit lumière et espérance.
Je vous confie, chers Frères et Soeurs, une intention particulière pour la prière de ce soir : invoquez avec moi la Vierge Marie afin qu’elle obtienne au monde le don tant attendu de la paix.
Que naissent en nous des sentiments de pardon et de fraternité ! Que soient déposées les armes et que s’éteignent la haine et la violence dans nos coeurs !
Que tout homme voit dans l’autre non pas un ennemi à combattre, mais un frère à accueillir et à aimer, pour construire ensemble un monde meilleur.
Invoquons ensemble la Reine de la paix et renouvelons notre engagement au service de la réconciliation, du dialogue et de la solidarité. Nous mériterons ainsi la béatitude que le Seigneur a promise aux « artisans de paix » (Mt 5, 9).
Je vous accompagne de ma prière et de ma bénédiction !
ZF04081511
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Mot d’accueil de Mgr Jacques Perrier, évêque de Lourdes
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte du discours que l’évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jacques Perrier, a prononcé au début de la messe de l’Assomption, ce matin, souhaitant la bienvenue au pape.
* * *
Très Saint Père,
En vous accueillant, le 14 août 1983, mon prédécesseur, Mgr Donze commençait son mot de bienvenue par ces mots : « Depuis longtemps, nous vous attendions. »
Je reprends ces mots à mon compte. Nous vous attendions. Comme on attend un ami dont on espère la prochaine venue. Pour nous, certes, vous êtes le pape, le père, le docteur de la foi, le défenseur de la vie, comme les papes de anciens temps étaient les défenseurs de la cité, l’apôtre de la nouvelle évangélisation.
Mais, depuis près de vingt-six ans que nous vous connaissons comme pape, vous êtes devenu l’ami des bons et des mauvais jours, ami exigeant mais toujours cordial et chaleureux.
L’ami des évêques auxquels vous consacrez tant d’heures en les recevant personnellement. C’est ainsi, en tête à tête, que j’ai pu vous inviter à Lourdes, pour fêter Marie, l’Immaculée Conception, en la 150e année de l’acte par lequel le pape Pie IX lui a reconnu officiellement ce titre. Invitation immédiatement relayée par le président de notre Conférence, Mgr Jean-Pierre Ricard qui se joint à moi pour vous adresser ce mot d’accueil.
Ami des prêtres, des diacres, des personnes consacrées, des familles, des enfants, des jeunes bien sûr (vous les invitez déjà aux JMJ de Cologne, au mois d’août 2005), des malades, des hommes et des femmes, des personnes âgées et handicapées, parmi lesquelles vous n’hésitez pas à vous ranger, des chercheurs, des artistes, des théologiens et des philosophes, des chefs d’Etat qui vous respectent même s’ils obéissent à d’autres priorités.
Ami des chrétiens de toutes confessions, vous qui, inlassablement, cherchez des issues aux impasses de la désunion. Ami du peuple juif, « en quelque sorte, notre aîné dans la foi », comme vous aimez à le dire. Ami de tous les croyants, persuadé que les religions peuvent être facteurs de paix alors qu’elles ont souvent servi de prétextes à la guerre.
Ami de tous ceux qui sont honnêtement en quête de la vérité, qui agissent selon leur conscience, qui travaillent pour la paix et qui respectent leurs semblables. Bref, un ami de l’humanité entière parce que tout homme est une créature unique, à l’image et ressemblance de Dieu. Avec des millions et des millions d’êtres humains, vous avez amorcé, depuis plus d’un quart de siècle, un dialogue de conscience à conscience. Il se poursuit aujourd’hui, ici, près de la grotte de Massabielle où Marie parlait à Bernadette « comme une personne parle à une personne ».
Nul n’a jamais pu se sentir méprisé, par vous, dans sa personnalité la plus profonde. Jamais, dans votre bouche, nous n’avons entendu de parole de désespoir ou de résignation. Le courage, vous le tenez peut-être de votre peuple. Mais l’espérance, vous la tenez de Dieu.
L’an dernier, pour le 25e anniversaire de votre élection comme successeur de Pierre, le monde entier vous a accablé d’éloges. Ils venaient souvent de personnes ou de groupes fort éloignés de la foi catholique. Mais ces hommages étaient sincères. Avec cette foule venue de France mais aussi de tous les pays d’Europe et même de plus loin, avec tous ceux qui sont de coeur avec nous par le son et l’image, nous joignons notre merci à tous ceux de l’an dernier.
Dans la célébration d’aujourd’hui, nous rendons grâce à Dieu pour Marie, la plus belle parmi les enfants des hommes, Marie, l’Immaculée Conception, Marie dans la puissance de la résurrection, en ce jour où nous fêtons son Assomption.
Vous voulez être tout entier à Marie, totus tuus, pour être, encore mieux, tout entier au Christ. Que l’Eucharistie que vous allez présider nous consacre davantage au Christ, pour la gloire de Dieu et le service évangélique de nos frères !
ZF04081512
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Messe de l’Assomption : Homélie du pape
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’homélie de la messe de l’Assomption. Le pape n’a pas lu le texte dans son intégralité.
* * *
« Que soy era Immaculada Councepciou ». Les paroles que Marie adressa à Bernadette le 25 mars 1858 résonnent avec une intensité toute particulière en cette année au cours de laquelle l’Église célèbre le cent cinquantième anniversaire de la définition solennelle du dogme proclamé par le Bienheureux Pie IX dans la Constitution apostolique Ineffabilis Deus.
J’ai vivement désiré accomplir ce pèlerinage à Lourdes pour rappeler un événement qui continue à rendre gloire à la Trinité une et indivise. La conception immaculée de Marie est le signe de l’amour gratuit du Père, l’expression parfaite de la rédemption accomplie par le Fils, le point de départ d’une vie totalement disponible à l’action de l’Esprit.
Sous le regard maternel de la Vierge, je vous salue tous cordialement, chers Frères et Soeurs venus à la grotte de Massabielle pour chanter les louanges de Celle que toutes les générations proclament bienheureuse (cf. Lc 1,48).
Je salue en particulier les pèlerins français et leurs évêques, notamment Monseigneur Jacques Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes, que je remercie pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au début de cette célébration.
Je salue monsieur le Ministre de l’Intérieur, qui représente ici le gouvernement français, ainsi que les autres personnes qui font partie des autorités civiles et militaires présentes.
Ma pensée affectueuse rejoint aussi tous les pèlerins venus ici de diverses parties de l’Europe et du monde, et tous ceux qui sont unis spirituellement à nous par la radio et la télévision. Je vous salue avec une particulière affection, chers malades, qui êtes venus dans ce lieu béni pour chercher soulagement et espérance. Que la Vierge sainte vous fasse percevoir sa présence et qu’elle réconforte vos coeurs !
« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne… » (Lc 1, 39). Les paroles du récit évangélique nous font percevoir avec les yeux du coeur la jeune fille de Nazareth en chemin vers la « ville de Judée » où demeurait sa cousine, pour lui offrir ses services. Ce qui nous touche avant tout en Marie, c’est son attention pleine de tendresse envers sa parente âgée. C’est un amour concret qui ne se limite pas à des paroles de compréhension mais qui s’engage personnellement dans une véritable assistance. À sa cousine, la Vierge ne donne pas simplement quelque chose qui lui appartient ; elle se donne elle-même, sans rien demander en retour. Elle a parfaitement compris que, plus qu’un privilège, le don reçu de Dieu est un devoir, qui l’engage envers les autres dans la gratuité qui est le propre de l’amour.
« Mon âme exalte le Seigneur… » (Lc 1, 46). Lors de sa rencontre avec Élisabeth, les sentiments de Marie jaillissent avec force dans le cantique du Magnificat. Par ses lèvres s’expriment l’attente pleine d’espérance des « pauvres du Seigneur » ainsi que la conscience de l’accomplissement des promesses, parce que Dieu « s’est souvenu de son amour » (cf. Lc 1, 54).
C’est précisément de cette conscience que jaillit la joie de la Vierge Marie, qui transparaît dans l’ensemble du cantique : joie de se savoir « regardée » par Dieu malgré sa « faiblesse » (cf. Lc 1, 48) ; joie en raison du « service » qu’il lui est possible de rendre, grâce aux « merveilles » auxquelles l’a appelée le Tout-Puissant (cf. Lc 1, 49) ; joie pour l’avant-goût des béatitudes eschatologiques, réservées aux « humbles » et aux « affamés » (cf. Lc 1, 52-53).
Après le Magnificat vient le silence ; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante : le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.
Par ses paroles et par son silence, la Vierge Marie nous apparaît comme un modèle sur notre chemin. C’est un chemin qui n’est pas aisé : par la faute de ses premiers parents, l’humanité porte en elle la blessure du péché, dont les conséquences continuent encore à se faire sentir chez les rachetés. Mais le mal et la mort n’auront pas le dernier mot !
Marie le confirme par toute son existence, en tant que témoin vivant de la victoire du Christ, notre Pâque.
Les fidèles l’ont compris. C’est pourquoi ils accourent en foule près de la grotte, pour écouter les avertissements maternels de la Vierge, reconnaissant en elle « la femme revêtue de soleil » (Ap 12, 1), la Reine qui resplendit près du trône de Dieu (cf. Psaume responsorial) et intercède en leur faveur.
Aujourd’hui, l’Église célèbre la glorieuse Assomption au Ciel de Marie avec son corps et son âme. Les deux dogmes de l’Immaculée Conception et de l’Assomption sont intimement liés. Ils proclament tous deux la gloire du Christ Rédempteur et la sainteté de Marie, dont la destinée humaine est dès à présent parfaitement et définitivement réalisée en Dieu.
« Quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi », nous a dit Jésus (Jn 14, 3).
Marie est le gage de l’accomplissement de la promesse du Christ. Son Assomption devient pour nous « un signe d’espérance assurée et de consolation » (Lumen gentium, n. 68).
Chers Frères et Soeurs ! De la grotte de Massabielle, la Vierge Immaculée nous parle à nous aussi, chrétiens du troisième millénaire. Mettons-nous à son écoute !
Écoutez d’abord, vous les jeunes, vous qui cherchez une réponse capable de donner sens à votre vie. Vous pouvez la trouver ici. C’est une réponse exigeante, mais c’est la seule réponse qui vaut. En elle, réside le secret de la vraie joie et de la paix.
De cette grotte, je vous lance un appel spécial à vous, les femmes. En apparaissant dans la grotte, Marie a confié son message à une fille, comme pour souligner la mission particulière qui revient à la femme, à notre époque tentée par le matérialisme et par la sécularisation : être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu’avec les yeux du coeur. À vous, les femmes, il revient d’être sentinelles de l’Invisible ! À vous tous, frères et soeurs, je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu’à son terme naturel. La vie est un don sacré, dont nul ne peut se faire le maître.
La Vierge de Lourdes a enfin un message pour tous : le voici : soyez des femmes et des hommes libres ! Mais rappelez-vous : la liberté humaine est une liberté marquée par le péché. Elle a besoin elle aussi d’être libérée. Christ en est le libérateur, Lui qui « nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres » (Ga 5, 1). Défendez votre liberté !
Chers Amis, pour cela nous savons que nous pouvons compter sur Celle qui, n’ayant jamais cédé au péché, est la seule créature parfaitement libre. C’est à elle que je vous confie. Marchez avec Marie sur les chemins de la pleine réalisation de votre humanité !
ZF04081513
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Allocution du pape avant la prière de l’Angélus
CITE DU VATICAN, dimanche 15 août 2004 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’allocution que le pape a prononcée avant la prière de l’Angélus.
* * *
À la fin de cette liturgie solennelle, je désire adresser une salutation particulière à toutes les personnes qui participent au Pèlerinage national français conduit par la Famille de l’Assomption.
Je salue spécialement les jeunes qui sont ici, à Lourdes, comme chez eux, offrant généreusement leurs forces au service de leurs frères malades, comme hospitaliers. Je me souviens avec émotion des rencontres que j’ai eues en France avec les jeunes : la première à Paris, puis à Lyon, à Strasbourg, et enfin de nouveau à Paris pour la Journée mondiale de la Jeunesse. Ces rencontres ont été pour moi le signe d’une grande espérance, que je veux aujourd’hui partager avec vous, chers jeunes amis. Mettez-vous à l’école de Marie et vous porterez dans le monde un souffle d’optimisme, annonçant à tous « la belle nouvelle » du Règne du Christ.
Au rocher de Massabielle, la Vierge sainte vint à la rencontre de Bernadette, se révélant comme Celle qui est comblée de la grâce de Dieu, et elle lui demanda de faire pénitence et de prier. Elle lui indiqua une source d’eau, et elle lui fit signe de boire. Cette eau qui surgit toujours fraîche est devenue un des symboles de Lourdes : symbole de la vie nouvelle que le Christ donne à ceux qui se tournent vers lui.
Oui, le christianisme est source de vie et Marie est la première gardienne de cette source. Elle la montre à tous, leur demandant de renoncer à l’orgueil, de se faire humbles, pour puiser à la miséricorde de son Fils et prendre part ainsi à l’avènement de la civilisation de l’amour.
En faisant mémoire du mystère de l’Incarnation de Jésus, nous nous tournons maintenant vers la Très Sainte Vierge Marie et nous invoquons sa protection sur chacun de nous, sur l’Église et sur le monde.
ZF04081514
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