La Vierge Marie apparaît bien en Argentine depuis plus de trente ans
Mgr Hector Cardelli, l’évêque du lieu, vient de reconnaître officiellement le “caractère surnaturel et digne de foi” de l’apparition.
Il s’agit là de la dix-huitième apparition mariale reconnue par l’Église catholique. Au terme de douze années de discernement et d’analyses approfondies, Mgr Hector Cardelli, l’évêque du diocèse argentin de San Nicolás, a officiellement confirmé le caractère surnaturel des faits qui se sont déroulés dans cette petite ville de la province de Buenos Aires.
Le décret de reconnaissance
Par un décret en date du 22 mai 2016, intitulé « Déclaration à propos du jugement définitif sur la présence de Notre-Dame du Rosaire de San Nicolás », Mgr Hector Cardelli, en conformité avec les critères de discernement, citant des extraits des messages que la Vierge a donnés à la mère de famille avec qui elle communique depuis plus de trente ans, assure que « Dieu s’est arrêté à San Nicolás, nous apportant le parfum de Marie ».
« Ayant suivi l’événement marial depuis plus de trente ans, nous concluons que tous les aspects peuvent être qualifiés de positifs et conformes à la vérité pleine et entière », affirme l’évêque, soulignant également l’attitude édifiante de Gladys Quiroga de Motta, la mère de famille qui communique avec la Vierge Marie depuis toutes ces années : « La saine réserve, la docilité envers les autorités ecclésiastiques ainsi qu’une absence évidente de mise en avant et d’orgueil ont été remarquées en la personne que la Sainte Mère a invité à transcrire ses messages »… au nombre non négligeable de 1 800 !
Le décret est conforme aux conditions de discernement suggérés par le Saint-Siège pour le jugement des révélations privées et à l’enseignement selon lequel, pour le chrétien du XXIe siècle, « aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de Notre Seigneur Jésus Christ ».
Citant le Catéchisme de l’Église catholique (n°67), l’évêque rappelle aussi que les révélations privées n’appartiennent pas au dépôt de la foi, et que leur fonction « n’est pas d’améliorer ou de compléter la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire ».
« Dans le cas de San Nicolás, nous reconnaissons la signification positive de l’événement car il a permis de mieux comprendre et vivre l’Évangile proclamé par le Christ et nous le voyons comme un élément permettant de nourrir la foi, l’espérance et la charité, chemins qui indiquent clairement l’intention de suivre les voies du Salut que la Parole de Dieu enseigne. »
Une « simple action humaine » ne pourrait expliquer les faits assure le décret qui met en avant « le contenu savoureux, la qualité et la richesse des messages ainsi que les fruits en termes de conversions, changements de vie et guérisons ». Ces même fruits permettent d’éliminer la possibilité que les évènements soient l’œuvre de l’Ennemi.
L’évêque, en vertu du pouvoir qui lui est conféré, déclare avoir « la certitude suffisante pour conclure que l’événement marial de San Nicolás de los Arroyos revêt un caractère surnaturel et est digne de foi ».
La genèse des événements
Aux premiers jours de l’automne 1983, plusieurs chapelets s’illuminent mystérieusement dans quelques maisons de la ville de San Nicolás de los Arroyos, située à 240 km au nord de Buenos Aires. Face à cet étrange phénomène, une mère de famille dénommée Gladys Quiroga de Motta commence à prier avec ferveur la Vierge Marie, qui lui apparaît le 25 septembre de la même année. Lors des premières apparitions, Marie demande à Gladys de rechercher une statue de Notre-Dame du Rosaire qui avait été bénite par un Pape avant de tomber dans l’oubli. La statue en question sera trouvée dans l’une des cloches de la cathédrale. Il s’agissait d’une statue de Marie portant l’Enfant Jésus dans ses bras, bénite par le pape Léon XIII à l’occasion de l’inauguration de l’église paroissiale.
Depuis le début, Gladys s’est toujours mise à la disposition de l’Église, partageant les messages avec les autorités ecclésiastiques et se soumettant à leur volonté, veillant à ce que ces événements soient toujours maintenus « au sein de l’Église ».
« Le rayonnement de cet évènement continuera à s’étendre »
Mgr Domingo Salvador Castagna, alors évêque de San Nicolás de los Arroyos, avait déjà approuvé la publication et la diffusion des messages de la Vierge du Rosaire et ordonné la construction d’un sanctuaire qui sera érigé selon les instructions de la Vierge.
« Il n’y a pas de doute : le rayonnement de cet évènement continuera à s’étendre. En raison de ses fruits spirituels, il a prouvé son authenticité », commentait en 1990 Mgr Castagna qui, assisté par une Commission d’enquête, avait discerné les faits, approuvé l’orthodoxie des messages et accompagné la dévotion en établissant les règles.
Dès lors, les évêques successifs ont accompagné le pèlerinage permanent de fidèles au sanctuaire en construction, tandis que Gladys, stigmatisée en 1984, continuait à mener une vie pieuse et discrète. Elle habite dans une maison modeste à proximité du sanctuaire au sein duquel elle assiste avec assiduité à la messe, comme le confirment ses voisins. Sa maison est aisément reconnaissable grâce à l’énorme boîte aux lettres sur la porte dans laquelle les pèlerins du sanctuaire déposent des intentions de prière à l’intention de la Vierge.
« Dieu s’est arrêté à San Nicolás de los Arroyos », assure Mgr Cardelli dans son décret. « Il s’arrête dans les âmes qui en ont besoin. Nous en avons besoin, notre pays en a besoin, le monde en a besoin. Des dizaines de milliers de pèlerins accourent chaque année au sanctuaire, seuls ou dans des groupes très importants.
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