La guérison de Sœur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques », selon le Comité médical international de Lourdes.
Atteinte d’une grave invalidité et alors âgée de 69 ans, Sœur Bernadette Moriau avait recouvré, en 2008, toutes ses facultés physiques après un pèlerinage à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Mgr Jacques Benoit-Gonnin, son évêque, a reconnu officiellement comme miracle la guérison en 2008 de Sœur Bernadette par l’intercession de Notre-Dame de Lourdes. Il s’agit du 70e miracle reconnu officiellement depuis les apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous en 1858. Cette annonce intervient d’ailleurs précisément le jour du 160eanniversaire de la première apparition de la Vierge, un 11 février.
« Observant que ladite guérison, fut soudaine, instantanée, complète, durable et reste inexpliquée dans l’état actuel de nos connaissances scientifiques », Mgr Jacques Benoît-Gonnin a déclaré « le caractère “prodigieux-miraculeux” et la valeur de “signe divin” de la guérison de Sœur Bernadette Moriau obtenue par l’intercession (…) de la vierge Marie », stipule le communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
Sœur Bernadette Moriau, née dans le Nord en 1939, est entrée à 19 ans au couvent dans une congrégation de franciscaines et est devenue infirmière en 1965. Dès 1966, à 27 ans, elle ressent des douleurs lombo-sciatiques et malgré quatre interventions chirurgicales ne peut plus exercer comme infirmière et marcher normalement.
Plus aucun traitement du jour au lendemain
En juillet 2008, alors qu’elle a 69 ans, elle participe au pèlerinage à Lourdes de son diocèse et reçoit le sacrement des malades. A son retour en Picardie, le 11 juillet 2008, « elle ressent une sensation inhabituelle de relâchement et de chaleur dans tout son corps » et « perçoit comme une voix intérieure qui lui demande d’enlever l’ensemble de ses appareils, corset et attelle », d’après le communiqué du diocèse. Sœur Moriau interrompt le jour même tous ses traitements.
Après une batterie d’examens, des expertises, plusieurs réunions collégiales et de nombreuses confrontations, le Bureau des constatations médicales de Lourdes a affirmé dès 2013 « le caractère imprévu, instantané, complet, durable et inexpliqué de la guérison. En novembre 2016 à Lourdes, lors de sa réunion annuelle, le CMIL (Comité médical international de Lourdes) confirme « la guérison inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques ».