Comment je suis devenue une adoratrice…

228Le témoignage du week-end par Christine

Parler de ma vie d’oraison, c’est parler à la fois de la bonté de Dieu à mon égard et de l’importance de mes frères chrétiens dans ma vie spirituelle. Il y a quinze ans, peu satisfaite de la vie que je menais, je suis allée me confesser.

Pénitence : dix minutes de prière par jour. L’horreur, je m’en souviendrai toute ma vie! Pendant un an, j’ai ramé pour trouver dix minutes dans la journée, cesser toute activité, essayer de penser à Dieu. J’ai bien cru ne jamais pouvoir y arriver !

Et pourtant, à force d’encouragements et d’efforts, à la fin de l’année, j’avais réussi à être fidèle à ce temps pour Dieu. L’aide de ce frère, prêtre en l’occurrence, a été capitale. Sans lui je n’aurais jamais persévéré ni même entrepris une pareille aventure.

Car c’est bien d’une aventure dont il s’agit et qui ne finit jamais de surprendre. Le Seigneur attend, en effet, que nous nous taisions quelques instants dans la journée et restions en paix devant Lui pour pouvoir nous parler dans le silence et nous instruire peu à peu. J’aime bien cette phrase de Michel Boujenah: On parle souvent du silence de Dieu mais jamais de la surdité des hommes.

Dix minutes par jour : ce qui me semblait être un point d’arrivée n’était, en fait, qu’un point de départ !  Alors que je considérais encore tous les efforts que j’avais faits, le Seigneur se révélait à moi comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, mon Dieu. Pendant la deuxième année, combien le Seigneur ne me combla-t-il pas de sa joie, de sa tendresse jusqu’à ce qu’insensiblement, je veuille prolonger ce temps avec lui et le placer en début de journée. C’était mon rendez-vous d’amour avec le Seigneur : ce temps me paraissait si important qu’il ne pouvait qu’être placé avant toute autre activité.

Au bout de la deuxième année,  je priais chaque matin une demi-heure et cela régulièrement pendant huit ans.
Quand le prêtre avec qui je faisais le point régulièrement quitta la paroisse, je cherchais de l’aide auprès d’une carmélite, sachant qu’au Carmel se trouvaient des maîtres de prière, tels Ste Thérèse d’Avila, St Jean de la Croix, etc… J’écoutais les conseils avec avidité, notais tout sur un petit carnet et m’en servais dans la prière avec beaucoup de confiance.
La prière à ce moment-là, quels qu’aient pu être mes états d’âme, commençait à être la grande affaire de ma vie, le cœur à cœur avec mon Dieu et mon Père, avec Jésus mon Sauveur dans la force et la joie de l’Esprit ; premier moment de la journée, car on ne fait pas attendre le Seigneur ! Je me rendais bien compte aussi que la prière irriguait peu à peu tout le reste de ma journée et me transformait petit à petit.
Au bout de ces huit années, je me suis aperçue que je ne priais plus une demi-heure mais 3/4 d’heure. Je n’y étais pour rien ; ce n’était pas le fruit d’une résolution que j’aurais prise mais seulement l’effet de la tendresse du Seigneur qui voulait me garder un peu plus longtemps avec lui. J’en ai été si touchée, si heureuse que je lui ai donné aussitôt le quart d’heure supplémentaire !

Je n’ai pas parlé du contenu de ma prière.
Je pense que c’est personnel comme toute relation d’amour. Et puis, il y aura, il me semble, autant de prières différentes que de personnes différentes. Bien sûr il y a des moments d’aridité, de sécheresse, de doute ; c’est pourquoi je suis convaincue du rôle indispensable d’un frère ou d’une sœur pour aider, conseiller, guider…

Je dirai , en conclusion, qu’il me semble que c’est mal poser le problème que de le poser à partir de soi : je n’ai pas le temps, je ne sais pas quoi dire, etc…
Il est à poser à partir de Dieu. Notre Dieu et Père qui nous donne la vie, Jésus notre Sauveur désirent s’entretenir avec nous, nous dire leurs secrets d’amour, nous combler de leur tendresse et de leur lumière. Comment oserions-nous les ignorer et leur dire non ?

Christine – mariée – 4 enfants – Extrait du livre “Je serai guéri”

+ Pour aller plus loin: Devenir adorateur à la suite des rois mages (photo)

 

Que Dieu nous bénisse !

Thierry Fourchaud

La Bonne Nouvelle – 8, rue Roger Lévy –  47180 Sainte Bazeille (France)
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