La Fête-Dieu ou Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ
* HISTOIRE
Nous devons l’origine de la « Fête-Dieu » ou « Fête du St sacrement du corps et du sang du Christ » à une révélation faite à sœur Julienne du Mont Cornillon vers l’an 1210. Cette révélation demandait l’institution d’une fête annuelle en l’honneur du Saint Sacrement de l’autel. Malgré une vive persécution contre sœur Julienne et ceux qui souhaitaient que cette fête se répande, le diocèse de Liège l’institua vers l’an 1245 puis l’Église universelle ajouta cette fête au calendrier liturgique par le pape Urbain IV qui la rendit obligatoire pour l’Église entière en 1264.
Voici un extrait de la Bulle du pape Urbain IV pour l’institution de la Fête-Dieu dans l’Église universelle :
« Qu’en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les cœurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l’espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le choeur des prêtres jubile, que l’assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un cœur fervent, une volonté empressée, qu’il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d’un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d’une telle ardeur pour son service, qu’augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture »
(Extrait de la Bulle d’Urbain IV pour l’institution de la Fête-Dieu dans l’Église universelle, 1264)
Jean XXII, en 1318 ordonna de compléter la fête par une procession solennelle où le très Saint Sacrement serait porté en triomphe. On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages.
* PAROLE DE DIEU
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
(Jn, 6, 54-58)
* COMMENTAIRE
Par saint Thomas d’Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l’Église
Prière
« Le pain des anges, le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu »
Dieu tout-puissant et éternel, voici que je m’approche du sacrement de ton Fils unique notre Seigneur Jésus Christ. Malade, je viens au médecin dont dépend ma vie ; souillé, à la source de la miséricorde ; aveugle, au foyer de la lumière éternelle ; pauvre et dépourvu de tout, au maître du ciel et de la terre.
J’implore donc ton immense, ton inépuisable générosité, afin que tu daignes guérir mes infirmités, laver mes souillures, illuminer mon aveuglement, combler mon indigence, couvrir ma nudité ; et qu’ainsi je puisse recevoir le pain des anges (Ps 77,25), le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs (1Tm 6,15), avec tout le respect et l’humilité, toute la contrition et la dévotion, toute la pureté et la foi, toute la fermeté de propos et la droiture d’intention que requiert le salut de mon âme.
Donne-moi, je t’en prie, de ne pas recevoir simplement le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, mais bien toute la force et l’efficacité du sacrement. Dieu plein de douceur, donne-moi de si bien recevoir le Corps de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, ce corps matériel qu’il a reçu de la Vierge Marie, que je mérite d’être incorporé à son Corps mystique et compté parmi ses membres.
Père plein d’amour, accorde-moi que ce Fils bien-aimé que je m’apprête à recevoir maintenant sous le voile qui convient à mon état de voyageur, je puisse un jour le contempler à visage découvert et pour l’éternité, lui qui, étant Dieu, vit et règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit dans les siècles des siècles. Amen.
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QUE LE SAINT SACREMENT NOUS BENISSE !
Thierry Fourchaud
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