Livre de saint Augustin sur la sainte virginité (De sancta virginitate. 4-5
: PL 40, 398-399)
La virginité de Marie a d’autant plus de valeur et de beauté que le Christ
ne se l’est pas seulement réservée jalousement après avoir été conçu en
elle; mais qu’avant même d’être conçu, il a choisi pour mère une vierge qui
déjà auparavant s’était totalement consacrée à Dieu. La réponse de Marie à
l’ange qui lui annonçait qu’elle allait être mère, le montre clairement:
Comment cela va-t-il se faire, dit-elle, puisque je suis vierge ?
Certainement, elle n’aurait pas ainsi parlé, si elle n’avait déjà fait à
Dieu le voeu de rester vierge. Mais, parce que les moeurs juives
n’admettaient pas encore cela, on l’avait fiancée à un homme juste qui
devait être le gardien de ce qu’elle avait voué antérieurement.
Certes Marie aurait pu recevoir d’en haut l’ordre de rester vierge, afin
d’être mieux préparée au miracle par lequel le Fils de Dieu prendrait en
elle sa condition de serviteur. Mais non: il fallait que, dans le futur,
elle pût servir d’exemple aux vierges consacrées; on ne devait donc pas
penser que seule devait être vierge, celle qui avait été digne de concevoir
sans le concours de l’homme. Elle voua donc sa virginité à Dieu avant de
savoir de qui elle serait mère; ainsi, dans un corps mortel et terrestre, la
vie du ciel se trouva imitée par un libre voeu, non en vertu d’un ordre; par
choix d’amour, non par soumission contrainte.
En naissant d’une vierge décidée à rester vierge alors qu’elle ne savait pas
encore qui devait naître d’elle, le Christ préféra mettre en valeur la
sainte virginité, plutôt que de l’imposer; et ainsi même chez la femme en
laquelle il prit la condition de serviteur, il voulut que la virginité fût
librement choisie. D’ailleurs cette maternité de la seule Vierge sainte est
la gloire de toutes les vierges consacrées. Elles aussi, avec Marie, sont
mères du Christ, si elles font la volonté de son Père. C’est lui-même qui
l’a dit: Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là
est pour moi un frère, une soeur et une mère.
Encyclique Redemptoris Mater de Jean Paul II
Marie est présente dans l’Église comme Mère du Christ et en même temps
comme la Mère que le Christ, dans le mystère de la rédemption, a donnée à
l’homme en la personne de l’apôtre Jean. C’est pourquoi Marie, par sa
nouvelle maternité dans l’Esprit, englobe tous et chacun dans l’Église,
englobe aussi tous et chacun par l’Église. En ce sens, Marie, Mère de
l’Église, en est également le modèle. Car le lien spécial qui unit la Mère
du Christ à l’Église permet d’éclairer davantage le mystère de la femme
qui, depuis les premiers chapitres du livre de la Genèse jusqu’à
l’Apocalypse, accompagne la révélation du dessein salvifique de Dieu à
l’égard de l’humanité. En effet, Marie, présente dans l’Église comme Mère du
Rédempteur, participe maternellement au dur combat contre les puissances des
ténèbres qui se déroule à travers toute l’histoire des hommes. Et par cette
identification ecclésiale avec la femme enveloppée de soleil, on peut dire
que l’Église, en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la
perfection qui la fait sans tache ni ride.
C’est pourquoi les chrétiens, en levant les yeux avec foi vers Marie durant
leur pèlerinage terrestre, s’efforcent
avec ardeur de croître en sainteté. Marie, fille de Sion par excellence,
aide tous ses fils, où qu’ils vivent et de quelque manière que ce soit, à
trouver dans le Christ la route qui conduit à la maison du Père. L’Eglise,
dans toute sa vie, maintient donc avec la Mère de Dieu un lien qui inclut,
dans le mystère du salut, le passé, le présent et l’avenir, et elle la
vénère comme la mère spirituelle de l’humanité et celle qui nous obtient la
grâce.
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