Le pape a demandé la gratuité des soins pour les malades du sida
Le pape Benoît XVI a demandé les soins gratuits pour les malades du sida dès son arrivée à l’aéroport de Yaoundé au Cameroun, mardi après midi. Un appel qui a reçu très peu d’écho. Il appelle les Africains à la responsabilité dans la lutte contre le sida. Les médias ont passé sous silence ce passage de sa conférence de presse dans l’avion de Rome à Yaoundé.
Mais ce que la presse a retenu, ce sont des propos prêtés au pape. Nous publions ci-dessous le texte intégral de la déclaration.
Le pape fait également allusion à l’engagement de l’Eglise auprès des malades : quelque 35 % des structures qui les accueillent sont catholiques. Il cite l’engagement de la communauté de Sant’Egidio – une allusion au projet «DREAM», sigle anglais pour « « Amélioration des ressources en médicaments pour lutter contre le Sida et la malnutrition » par exemple au Malawi – et des religieux de Saint-Camille de Lellis, ou des religieuses (les Missionnaires de la Charité par exemple).
Voici la question du journaliste et la réponse de Benoît XVI, dans son contexte.
* Question – Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l’Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l’Eglise catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n’étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?
* Benoît XVI – Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est précisément l’Eglise catholique, avec ses mouveme nts, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant’Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux Camilliens, à toutes les religieuses qui sont à la disposition des malades… Je dirais qu’on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n’y met pas l’âme, si on n’aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d’augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un avec l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l’homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d’épreuve. Il me semble que c’est la juste réponse, et c’est ce que fait l’Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font.
ROME, Mercredi 18 mars 2009 (ZENIT.org) –
Voir la vidéo sur : www.ktotv.com
*** ROME, Mardi 24 mars 2009 (ZENIT.org) – « Le Cameroun vient de boucler avec une réussite insolente la troisième visite papale de son histoire », lit-on dans le Cameroon Tribune, après les quatre jours de visite de Benoît XVI sur le sol camerounais, qui déplore en même temps la polémique engagée par les médias occidentaux contre le pape durant cette visite.
« Le Cameroun et l’Afrique ont vécu quatre jours si intenses et si magiques, qu’ils peinent encore à en jauger l’insondable portée », souligne Marie-Claire Nnana dans son article, convaincue que cette visite du pape en Afrique est « une visite à succès, et un événement majeur qui marquera l’Eglise et tout le continent ».
« En posant l’acte d’amour que constitue sa visite, en nous assurant de l’amour de Dieu, nous les damnés de la terre, le pape nous comble d’espérance », souligne la journaliste.
Mais « on ne décrira jamais assez le rapt inélégant et la parfaite imposture des médias européens et en particulier français sur cette visite », souligne-t-elle. « C’était le temps de l’Afrique. L’Afrique n’aspirait qu’à la communion spirituelle et à la fête. Nos confrères se sont évertués à ne mettre en lumière que les aspects les plus anecdotiques de cette visite, les chiens écrasés, l’écume des jours », ajoute-t-elle.
« Pas un mot sur le synode des évêques africains à venir, ni sur le document préparé à cet égard par le pape », commente-t-elle. « Ils ont parasité les ondes avec une polémique qu’ils ont créée de toute pièce. Car en sortant de son contexte la déclaration du pape sur le préservatif, ils en ont dénaturé la substance ».
« En résumant huit jours de visite en deux petites phrases, de préférence celles susceptibles de remuer une opinion publique formatée, il y a un risque de caricaturer et de fausser le message », souligne-t-elle. Et le comble pour la journaliste c’est lorsque « ces médias déclarent parler au nom des Africains ».
« Non, merci, chers confrères, vous parlez pour vous-mêmes, et pour votre public. Les Africains sont assez grands pour déchiffrer et critiquer, au besoin, les messages du pape, afin d’en tirer la substantifique moelle. ».
De plus, estime-t-elle, « les débats autour du SIDA et de l’avortement sont trop importants pour les biaiser de cette manière, en les réduisant à une polémique médiatique ».
« Si nous décrions cet opportunisme chez nos confrères, ce n’est pas que ces questions indiffèrent les Africains que nous sommes, précise la journaliste du Cameroon Tribune, simplement, il nous semble peu fécond de vouloir infléchir les prises de positions papales, parce qu’elles découlent des principes moraux et de valeurs dictés par les évangiles dont il est le gardien ».
« Le pape, que les médias décrivent comme austère et peu charismatique, nous a paru au contraire sensible à nos démonstrations bruyantes et sincères », poursuit-elle. « Il les a reçues dans le tempérament qui est le sien : tout en retenue, le geste peu emphatique, le regard ardent ».
En conclusion la journaliste pense que « Benoît XVI en aura bien besoin » de l’affection des fidèles Africains pour continuer sereinement sa mission, dans une Europe, dit-elle, « dont il est le fils biologique, mais non pas spirituel puisque cette Europe nie désormais la dimension spirituelle du monde ».
Isabelle Cousturié
*** La démonstration statistique que le préservatif aggrave les choses :
Tableau des plus fortes progressions du SIDA en Afrique entre 1991 et 2001 selon l’OMS
Pays Religion principale Progression du %
Botswana Animiste + 33,67
Swaziland Animiste + 31,27
Lesotho Protestant + 30,65
Namibie Protestant + 20,88
Zimbabwe Animiste + 20,45
Afrique du Sud Protestant + 19,29
Mozambique Animiste + 12,00
Kenya Protestant + 10,51
Cameroun Animiste + 10,46
Zambie Musulman + 8,03
Malawi Protestant + 7,26
Centrafrique Animiste + 6,72
Angola Catholique + 4,40
Guinée Equatoriale Catholique + 3,66
Tanzanie Catholique + 3,64
Gabon Catholique + 1,74
Rwanda Catholique + 1,54
Congo Catholique + 0,81
RD Congo Catholique + 0,33
Burundi Catholique – 1,56
Ouganda Catholique – 7,87
NB :
• les 6 premiers du classement sont les pays où le taux de distribution du préservatif a été le plus fort ! CQFD.
• et comme par hasard, les résultats sont les meilleurs dans les pays catholiques, là où sévit « l’irresponsable discours de l’Eglise ».
L’Eglise catholique est de très loin l’organisme qui en fait le plus pour lutter contre le SIDA.
Les hommes d’Eglise proches du terrain témoignent de l’aberration du discours public actuel :
• “L’Afrique du Sud et les pays voisins du Botswana et du Swaziland ont les taux d’infection les plus élevés au monde et les taux de distribution de préservatifs également les plus élevés. […] la conclusion est évidente : plus de préservatifs signifient plus de cas de SIDA et plus de morts […] il est bien sûr ‘politiquement incorrect’ aussi bien ici que dans le monde occidental, d’envisager l’éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner. Beaucoup de jeunes meurent mais on leur dit qu’ils attrapent le SIDA parce qu’ils n’utilisent pas le préservatif correctement.” Mgr Slattery, Evêque de Tzaneen (Afrique du Sud) en janvier 2008
– « Le préservatif “aggrave le problème car il donne une fausse sécurité, une sécurité qui n’en est pas toujours une » Mgr Laurent Monsengwo, Archevêque de Kinshasa (RDC)
• « Parler du préservatif comme une sécurité revient à jouer à la roulette russe. Dans le cas du sida […] ceux en latex sont encore moins sûrs. Certaines études montrent une perméabilité dans 15 % à 20 % des cas » Cardinal Trujillo, président du Conseil Pontifical pour la Famille, 2003
Qui peut nier que ces déclarations sont parfaitement VRAI ?
Elles sont même très logiques :
• 1°/ Tout le monde sait que le préservatif n’est pas efficace à 100% même avec des spermatozoïdes bien plus gros que le virus du SIDA. Pour un usage de contraception, les chiffres oscillent entre 70 et 90% d’efficacité seulement.
• 2°/ Il est donc bien clair qu’il y a un très gros risque dans chaque relation avec une personne contaminée par le SIDA et “protégée” par le préservatif : c’est la roulette russe, avec au moins 1 chance sur 10 d’y passer, ce qui est énorme.
• 3°/ Le discours “sortez couverts vous êtes tranquille” est donc doublement mensonger et criminel sur le seul plan de la santé :
o parce qu’il ne dit pas la vérité sur les risques et la protection très relative en mentant aux personnes qui se croient en sécurité,
o parce qu’il incite au vagabondage sexuel et donc à la multiplication des circonstances dans lesquelles les personnes seront en danger de mort.
• 4°/ L’Eglise se préoccupe aussi du plan moral en affirmant que le bonheur durable et vrai ne se construit pas non plus sur le vagabondage sexuel
• 5°/ Et elle s’occupe aussi du plan des fins dernières en sachant que la vie éternelle est aussi en cause dans ces comportements qui éloignent toujours plus de Dieu
• 6°/ Le discours “sortez couverts vous êtes tranquille” est donc mensonger et criminel sur les trois niveaux de la santé, du bonheur et de la vie éternelle.
• 7°/ Le seul discours correct et vrai consiste à dire que la chasteté et la fidélité dans le mariage sont les seuls remèdes sûrs et qu’il n’y en a pas d’autre.
• 8°/ La promotion du préservatif qui encourage en même temps la multiplication des relations à risque aggrave le problème de toutes les manières, sur tous les plans. Car même s’il réduit les risques de transmission physique dans le cadre d’une relation donnée, le discours publiquement matraqué “sortez couverts vous êtes tranquille”, qui à cause de l’idéologie de la liberté sexuelle ne cherche jamais à changer les comportements, aggraver considérablement les risques de mort car il conduit pratiquement à multiplier des relations à risque qui seraient évidemment considérées autrement par les personnes si elles savaient vraiment ce qu’elles risquent !
La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger Lévy
47180 Sainte Bazeille (France)
Tél: 05.53.20.99.86
Nos sites :
www.labonnenouvelle.fr
www.mariereine.com
www.rosary-world.com
https://pelerinages.labonnenouvelle.net/