Les attentats de Paris nous touchent tous, de près ou de loin. Quelle est la meilleure réaction qu’un disciple de Jésus puisse avoir face à ces évènements et tout ce qu’ils impliquent pour l’avenir ? Un sursaut de ferveur : voilà ce que nous, baptisés de France, pouvons offrir de mieux à notre pays et au monde entier. Plus que jamais, je suis convaincu que les chrétiens doivent se réveiller et mettre vraiment l’Évangile en pratique dans la vie quotidienne, en témoigner par l’exemple et, quand c’est possible, par la parole. Trop de bancs vides dans nos églises, trop de désertion dans nos assemblées, trop de compromis avec l’esprit du monde…
Jusqu’à quand pactiserons-nous avec la tiédeur, alors que nous avons reçu ce merveilleux Évangile qui peut transformer la société, alors que tant et tant d’hommes et de femmes autour de nous, et spécialement de jeunes, cherchent l’Amour sans savoir que Dieu est Amour et qu’il est « descendu » pour nous sauver du Mauvais et de la mort ? Certes, il est important de rappeler les racines chrétiennes de la France, mais si elles ne restent que des racines, elles ne servent pas à grand-chose !
Le Jubilé de la Miséricorde qui va commencer le 8 décembre est une extraordinaire occasion de « repartir de Jésus » pour arrêter d’être des « fidèles-consommateurs » et devenir des « disciples-missionnaires », pour passer de « chrétiens absents » ou « chrétiens intermittents » à « chrétiens présents » ! Face aux atrocités qui ont touché notre pays et qui, ne l’oublions pas, touchent aussi de nombreux autres pays dans le monde, réagissons comme des véritables chrétiens ! Réagissons individuellement car c’est à chacun de se convertir ; mais réagissons aussi ensemble en nous rassemblant le plus souvent possible en présence du Seigneur.
Il y a 35 ans déjà, Jean-Paul II disait à la France (Le Bourget, 1er juin 1980) : « Il n’y a qu’un seul problème qui existe toujours et partout : le problème de notre présence auprès du Christ. De notre permanence dans le Christ. De notre intimité avec la vérité authentique de ses paroles et avec la puissance de son amour. Il n’existe qu’un problème, celui de notre fidélité à l’alliance avec la sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ! Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » Cet appel s’adresse plus que jamais à chaque baptisé(e) de notre pays !
Père Pierre AGUILA – Fondateur de la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II
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