Saint Augustin écrit…
« Ô mon Dieu, cette indignation me venait de ce que je n’acceptais pas encore l’alliance que tu voulais me voir décider avec toi ! Au-dedans de moi, je me disais : Voici le moment d’en finir, le moment de dire oui. J’étais au bord de dire oui, mais je n’y arrivais pas.
Et à nouveau, je faisais une tentative, je touchais au but, je le tenais. Mais non, je n’y étais pas, je n’y touchais pas. J’hésitais à mourir à la mort, à vivre à la vie. Plus l’instant approchait, plus cela me frappait d’épouvante.
Mon ami Alypius s’en est aperçu : je ne sais pas ce que j’avais pu dire à haute voix… C’est alors que je me suis levé. Alypius, lui, est demeuré assis : il était au comble de la stupeur. Pour moi, je suis allé m’étendre sous un figuier et je me suis mis à pleurer.
– Mon Dieu, encore combien de temps ? Combien de temps ? Pourquoi pas tout de suite ? Pourquoi ne pas en finir tout de suite avec ma honte ?
C’est ce que je me disais. Et je pleurais doucement. Mon cœur était comme broyé. J’ai entendu alors une voix venant de la maison voisine, comme d’un garçonnet ou d’une fillette, qui fredonnait à la manière d’une ritournelle : « Prends, lis, prends et lis » !
En hâte, je suis revenu à l’endroit où Alypius était assis. J’avais posé là les épîtres de l’apôtre saint Paul…
Je saisis le livre, je l’ouvris et je lus en silence le premier chapitre qui me soit tombé sous les yeux : « Comportez-vous donc honnêtement, comme en plein jour ; fuyez donc une fois pour toutes les coucheries, l’ivrognerie, les débauches. Lâchez les orgies ! Gardez-vous aussi des querelles et des jalousies. Revêtez-vous donc enfin de Notre-Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas du sexe et de la chair pour y satisfaire vos plaisirs déréglés. »
Je n’ai pas voulu en lire davantage. Je n’en avais pas besoin. J’ai senti dans mon cœur une lumière apaisante. Et toutes les ténèbres de mon doute ont disparu.
Extrait des « Confessions » de saint Augustin tire du livre “Je serai guéri !”
En recevant enfin le baptême à 33 ans, Augustin décide de se donner au Christ. Il a en effet choisi de devenir un saint. C’est saint Ambroise, évêque de Milan, qui le baptise dans la nuit de Pâques de l’an 487. Après son « oui », Augustin deviendra l’homme entier, le grand saint que nous connaissons, en laissant Dieu purifier son âme.
A chacun de nous de dire “OUI”
Que Dieu nous bénisse !
Thierry Fourchaud
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