NOUVELLES
NOMBRE DE COMMUNIONS ET NOMBRE DE CONCÉLÉBRANTS
Au mois de février 2002, 35 000 communions ont été distribuées et 768
prêtres du pays et de l’étranger ont concélébré.
Nous avons noté la présence de groupes venus des USA, de Corée, de
France, d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche, de Slovaquie, de Croatie
et de Bosnie-Herzégovine.
BENEDICTION DES FAMILLES
Dans notre paroisse, la bénédiction des familles et des maisons se
fait traditionnellement durant les fêtes de Noël. C’est l’occasion
pour les prêtres de la paroisse de rencontrer leurs paroissiens,
d’échanger les expériences et de mieux se connaître les uns les
autres. Au cours du saint temps de Noël, qui est un temps de
rapprochement les uns des autres, la bénédiction des familles prend
une signification encore plus grande. La visite des prêtres fortifie
les familles et les confirme dans leurs bonnes intentions et leurs
décisions.
La bénédiction des familles est particulièrement importante dans les
milieux où l’amour, pour une raison ou une autre, vient à manquer.
Cette force de la bénédiction s’est fait sentir au Village de la
Mère, lorsque tous les membres de la communauté se sont rassemblés
pour la bénédiction annuelle : les enfants et les grand-mères, les «
tantes » et les religieuses qui s’occupent du Village, des amis venus
pour embellir cet événement solennel par leurs chants.
La bénédiction a été donnée par le père Svetozar Kraljevic et le père
Ljubo Kurtovic. Bien que tout le monde sente douloureusement
l’absence du père Slavko, le Village de la Mère et ses habitants
continuent à grandir, s’appuyant sur l’amour de Dieu et Sa Providence
qui se manifeste si souvent et si généreusement à travers des amis et
des donateurs.
LE P. LEONARD OREC EST DECEDE
Le Père Dr Léonard Orec, un père franciscain d’Herzégovine hautement
considéré, est décédé le 21 janvier 2002, après une grave maladie.
Le Père Léonard est né le 20 janvier 1928 à Posuski Gradac. Il a
terminé l’école primaire dans sa ville natale, a fréquenté le lycée à
Siroki Brijeg de 1940 à 1945, puis à Varazdin de 1945 à 1946. Il est
entré dans l’ordre franciscain en 1946 à Kraljeva Sutjeska, et a
terminé son école secondaire en 1949 à Sarajevo où il a étudié la
théologie de 1947 à 1952. Il a prononcé ses voux solennels à Split le
29 juin 1951, puis a été ordonné prêtre la même année. De 1952 à
1956, il a servi à Split et à Kraljeva Sutjeska en tant qu’éducateur.
Il a continué ses études et reçu un doctorat à Ljubljana en 1956, et
a poursuivi sa formation à Munich (Allemagne) en 1957 et 1958. Il
était professeur à la théologie franciscaine de Sarajevo de 1958 à
1961. Le P. Léonard a été membre du Conseil provincial de 1967 à
1973, et vice-provincial de 1973 à 1976. Entre 1961 et 1967, il a
été responsable des vocations franciscaines et de 1967 à 1977, maître
de novices à Humac. A l’âge de 50 ans, il a été envoyé en Allemagne,
où il a appris l’allemand et a passé son permis de conduire ! Il
était curé à Blankenau et à Hosenfeld de 1977 à 1988. Pendant cette
période, il a enseigné pendant deux années scolaires à la Haute école
de Théologie de Fulda. Il a été responsable des vocations
franciscaines pendant 25 ans, et a passé presque 25 ans en dehors de
sa province.
De 1988 à 1991, le P. Léonard a servi à Medjugorje, dont plus d’un an
comme curé. Pendant ces trois années, il a laissé l’impression
indélébile d’un prêtre expérimenté et sage, diffusant avec ferveur
les messages de la Reine de la Paix et de la Réconciliation.
Beaucoup d’idées, nées dans son cour et son esprit, se sont réalisées
au cours de ces dernières années. Dans les temps difficiles de la
répression communiste et de la tension d’avant-guerre dans nos
régions, il n’a pas baissé les bras, mais a résisté courageusement et
sagement à toutes les attaques, même parfois aux menaces, qu’elles
viennent de ceux qui comprenaient sa vision du développement du
Sanctuaire ou de ceux qui ne la comprenaient pas. Entre autres, il a
créé l'”Association des guides pour les pèlerins dans la paroisse de
Medjugorje,” a réussi à ramener les guides sous l’égide de l’Eglise,
les encourageant à vivre la diffusion des messages de Notre Dame
comme une mission.
Connaissant beaucoup de gens partout dans le monde et la situation
difficile de notre population frappée par la guerre, il a lancé
l’association humanitaire “Medjugorje-MIR” à Split, en 1992. Grâce
aux amis de Medjugorje, cette association a distribué des dizaines de
tonnes d’aide humanitaire pendant la guerre, et continue aujourd’hui
son travail humanitaire. Le P. Léonard a également travaillé au
renouveau spirituel des personnes blessées par la guerre et, selon le
message de Notre Dame, Reine de la Paix et de la Réconciliation,
représentait un lien entre les nations et les religions.
Depuis 1997, le P. Léonard servait à la Curie Générale Franciscaine à
Rome. À l’âge de 70 ans, il a appris à parler italien et à utiliser
un ordinateur ! Il était à Rome jusqu’en juillet 2001, quand il est
devenu gravement malade ; c’était autour de la célébration de ses 50
ans d’ordination sacerdotale..
Tous ceux qui l’ont connu se rappelleront de lui en tant que grand
homme, intelligent, plein d’expérience qu’il a transmise
généreusement à tous ceux qu’il a rencontrés sur son chemin. Il
était heureux d’être franciscain, et transmettait aussi sa joie
franciscaine.
À la lumière de sa vie et de ses derniers jours, le P. Léonard, en
tant qu’homme et en tant que croyant, est bien décrit par les mots de
saint Paul: “J’ai combattu jusqu’au bout le bon combat, j’ai achevé
ma course, j’ai gardé la foi.” (2 Tim 4,7)
Il a été enterré le 23 janvier 2002 à 14 heures, au cimetière Martica
Kriz à Posusje.
CELEBRATION DE L’ENTERREMENT DU P. LEONARD OREC
Le P. Léonard Orec a été enterre le 23 janvier 2002 dans sa commune
natale de Posusje. L’enterrement a commencé par la célébration de la
messe dans l’église paroissiale de Posusje, présidée par le P. Slavko
Soldo, Provincial franciscain d’Herzégovine, et concélébrée par plus
de 120 prêtres.
De nombreuses religieuses, de nombreux fidèles venus de toutes les
parts de Bosnie-Herzégovine et de Croatie, ainsi que des amis de
Medjugorje de l’étranger, qui ont pendant des années collaboré avec
le père Léonard dans son travail humanitaire à travers l’association
« Medjugorje-Mir », sont venus lui dire leurs derniers adieux.
Dans une homélie poignante, le Provincial P. Slavko Soldo a fait ses
adieux au père Léonard au nom de la communauté franciscaine.
Après la Messe, plusieurs orateurs ont prononcé des discours
funéraires :
– Au nom du Ministre général de l’Ordre : P. Capistran Martzall,
définiteur général ;
– Au nom de Mgr Ratko Peric, évêque de Mostar-Duvno et
Trebinje-Mrkanj : P. Luka Pavlovic, son délégué ;
– Au nom de la province de Bosna Srebrena : P. Stjepan Radic, qui a
repris les paroles du P. Dr Vitomir Slugic, un collègue du P. Léonard
: « Ton navire s’est lancé vers le grand large, et nous te saluons
depuis la Bosnie. » Au cours de sa vie franciscaine, le P. Léonard
Orec a été étroitement lié à la population souffrante et à ses
confrères de Bosnie.
– Au nom de la province de St Jérôme (Zadar – Croatie) : Dr. P. Jozo
Sopta ;
– Au nom de l’association humanitaire et de tous ses amis et
collaborateurs du monde entier : Drago Cutuk ;
– Au nom des professeurs de théologie : Dr P. Ljudevit Rupcic qui,
dans son discours émouvant, reprenait les pensées de tous ceux qui
connaissaient le P. Léonard. « . certains auront a faire d’énormes
efforts pour saisir du regard les idéaux que toi, frère Léonard, as
mis en pratique. »
Aidant les plus démunis, le P. Léonard a créé des liens entre des
peuples et des religions, notamment le peuple de Macédoine pendant la
guerre qui l’avait frappé.
– Au nom du peuple de Macédoine qui a senti l’attention et l’amour du
P. Léonard : Ivona Music Medelkovska, présidente de la communauté
ecclésiale de l’Eglise Orthodoxe de Macédoine ;
Le P. Léonard a passé les derniers mois de sa vie au couvent
franciscain à Zagreb, où il a été soigné.
– Au nom de ses confrères qui l’ont accompagné à Zagreb, le P. Dr
Ivan Dugandzic, supérieur du monastère. Il a souligné sa dimension
franciscaine : « Tout le monde le connaissait comme un frère joyeux
qui partageait infatigablement son enthousiasme franciscain avec
d’autres. Au cours de ses derniers jours, « il attendait avec joie la
petite sour la mort ».
– Au nom de la paroisse de Medjugorje et de tous ceux qui sont venus
à Medjugorje et ont rencontré le Père Léonard : P. Branko Rados, curé
de la paroisse. Il a dépeint la largeur d’esprit de ce grand homme,
qui s’est reflétée lors de l’enterrement dans la présence des
personnes les plus diverses, appartenant aux états de vie,
nationalités et religions les plus divers. Voici le texte de son
homélie dans son intégralité :
« Frères et sours, une des particularités des hommes qui nous
distingue tellement de toutes les autres créatures de Dieu est le
pouvoir de parler. A travers nos paroles, nous sommes capables de
dire, de faire imaginer, d’expliquer et d’embellir tant de choses. Et
pourtant, il y a des moments où nous ressentons toute l’impuissance
et la limite des possibilités d’expression. Devant chaque grand
événement nous sommes privés de paroles. Lorsqu’il nous faut consoler
quelqu’un, les paroles nous semblent trop pauvres. Nous sommes
confrontés à toute la pauvreté de notre langage particulièrement face
à la mort, lorsque nous regardons la grandeur de la vie qui part.
C’est ce que nous éprouvons à ce moment. Nous nous trouvons face à
une grandeur, un prêtre, un frère franciscain, un théologien, un
éducateur, un bienfaiteur. Il n’y a pas de mots pour décrire la vie
du + P. Léonard. C’est pourquoi je voudrais souligner seulement une
de ses qualités si nombreuses, et c’est sa largeur d’esprit. Cher
Père Léonard, je vous dis merci, parce que tant de pèlerins qui sont
venus à Medjugorje ont pu reconnaître en vous un vrai hôte, un homme
qui s’occupait d’eux, un frère qui les accueillait avec joie dans
toute la largeur de son âme franciscaine, qui les attendait le cour
et les bras ouverts. Merci pour tant de sagesse et lucidité que vous
avez montré dans la direction de la paroisse et du sanctuaire. Merci
pour toutes les idées, prières et projets que vous avez donnés à la
paroisse de Medjugorje. Les dernières vingt anées de votre vie, vous
avez vécu avec Medjugorje et pour Medjugorje. Vous l’avez porté avec
vous à Split et à Rome et partout où vous étiez en voyage. C’était
votre inspiration et votre motivation : même fatigué, vous n’avez pas
pensé à la fatigue, malade, vous n’avez pas pensé à la maladie. Votre
désir était de glorifier le plus possible le Christ par Marie.
« Il est bon faire le bien » était le slogan d’une action humanitaire
pendant la guerre en Croatie. Il est bon d’aider les gens à faire le
bien ! Travaillant infatigablement, vous avez permis aux nombreux
pèlerins et amis de Medjugorje de faire le bien. Que Dieu vous
récompense pour tout le bien qui a été fait par vous ! Que la Reine
de la Paix, que vous avez vénérée plus que tout, vous obtienne la
paix auprès de son Fils ! Avec les paroissiens de Medjugorje et de
nombreux pèlerins du monde entier je prie aujourd’hui : Accorde-lui,
ô Seigneur, le repos éternel !
Après la cérémonie dans l’église paroissiale, le cortège funèbre
s’est dirigé vers le cimetière local Martica Kriz à Posusje, vers
l’allée des Franciscains, où le père Léonard Orec a été enterré. Au
cimetière, le p. Marinko Leko, curé de la paroisse de Posusje a tenu
le dernier discours d’adieux.
MARIAGE DE VICKA IVANKOVIC I MARIO MIJATOVIC
Vicka Ivankovic, une des six voyants des Medjugorje, et Mario
Mijatovic se sont mariés le 26 janvier 2002 à l’église paroissiale St
Jacques de Medjugorje au cours d’une Messe solennelle présidée par le
p. Branko Rados, curé de la paroisse, en concélébration avec deux
anciens curés, p. Jozo Zovko et p. Ivan Landeka, et une vingtaine de
prêtres étrangers.
L’église de Medjugorje n’était pas assez grande pour accueillir tous
ceux qui voulaient, par leur présence, exprimer leur joie et les bons
voux aux mariés, afin qu’ils continuent sur le chemin sur lequel ils
marchent depuis tant d’années.
Dans son homélie, le p. Branko Rados les a appelés à « continuer à
être la lumière du monde et le sel de la terre » comme ils l’ont déjà
été pour d’innombrables pèlerins qu’ils ont rencontrés.
A notre époque, lorsque le monde se trouve dans une profonde crise
spirituelle et morale précisément à cause de la crise de la famille,
nous nous réjouissons de la disponibilité de Vicka et de Mario à
continuer dans une vie familiale à témoigner de l’amour de Dieu
devant les frères : Vicka en rendant témoignage du message de la paix
et de la réconciliation de la Gospa, et Mario au service du Village
de la Mère, où il a pendant de longues années servi aux côtés du père
Slavko.
Après la cérémonie du mariage, dans la prière, Vicka et Mario ont
confié leur famille à Marie, Reine de la Paix. Les garçons et les
filles de la communauté du Cénacle ont chanté pendant la cérémonie.
Pour cette occasion, sour Elvira s’est jointe à eux, et après la
Messe les mariés les ont rejoints pour chanter avec eux.
Nous félicitons Vicka et Mario, nous les confions à vos prières, afin
que Dieu leur donne la grâce et la force de continuer à aimer et à
service ensemble, comme ils l’ont fait jusqu’à présent.
BENEDICTION DU NOUVEL ÉTENDARD PAROISSIAL
Le nouvel étendard pour la paroisse St Jacques à Medjugorje a été
béni lors de la messe du dimanche, 27 janvier 2002. Quelle est la
signification de l’étendard paroissial ?
Une des images qui décrit l’Eglise est celle d’une armée qui, à la
suite du Christ, combat spirituellement le mal. Dans ce combat, les
soldats du Christ se tiennent sous Son étendard et Le suivent dans sa
mission victorieuse de Salut. Toutes les paroisses catholiques ont un
saint patron, un intercesseur spécial devant Dieu. Le saint patron de
la paroisse de Medjugorje est St Jacques qui est également saint
patron des pèlerins. Le nouvel étendard paroissial exprime notre
décision de suivre le Christ sous l’étendard sur lequel nous voyons
d’un côté le pèlerin, l’homme de prière et de pénitence, homme de
Dieu, et de l’autre l’église paroissiale de Medjugorje, devenue dans
le monde entier un symbole de prière et de paix.
Le nouvel étendard a été porté le jour de la fête de St Blaise, saint
patron de la ville de Dubrovnik, lors de la procession traditionnelle
qui rassemble à Dubrovnik de nombreux pèlerins de la ville et des
environs. Les paroissiens de Medjugorje participent
traditionnellement à ce pèlerinage à Dubrovnik ; cette année, ils
étaient une centaine.
9E RENCONTRE INTERNATIONALE DE GUIDES ET DE RESPONSABLES DE CENTRES
DE PAIX, DE PÈLERINAGES, DE GROUPES DE PRIÈRE ET DE GROUPES CARITATIFS
La 9e Rencontre internationale de guides et de Responsables de
Centres de paix, de pèlerinages, de groupes de prière et de groupes
caritatifs sous le thème « Priez, priez, priez. » s’est tenue à
Medjugorje du 17 au 21 février 2002. Pendant 5 jours, les
participants ont médité sur les conférences données par le P. Dr Ivan
Dugandzic et le P. Ivan Landeka, ont échangé leurs expériences et ont
prié. Ces rencontres sont exceptionnellement importantes pour ceux
qui viennent à Medjugorje comme pour ceux qui y travaillent au
service des pèlerins. Non seulement la diversité des expériences au
service des pèlerins nous enrichit les uns et les autres, mais nous
nous rendons toujours de nouveau compte de l’importance de
l’apostolat et recevons des orientations pour notre service. Environ
170 participants d’une quinzaine de pays ont participé au séminaire.
Comme chaque année, ils ont adopté une déclaration commune que nous
publierons dans le prochain numéro du Bulletin.
Message du 25 Fevrier 2002
“Chers enfants, en ce temps de grâce, je vous appelle à devenir des
amis de Jésus. Priez pour la paix dans vos cours et travaillez à
votre conversion personnelle. Petits enfants, seulement ainsi vous
pourrez devenir témoins de la paix et de l’amour de Jésus dans le
monde. Ouvrez-vous à la prière afin que la prière soit un besoin pour
vous. Convertissez-vous, petits enfants, et travaillez afin que le
plus d’âmes possible apprenne à connaître Jésus et son amour. Je vous
suis proche et je vous bénis tous. Merci d’avoir répondu à mon
appel.”
LA PORTE VERS LE CHRIST
Nous sommes entrés en Carême – un temps de grâce, de prière, de jeûne
et de conversion. Le Carême consiste précisément dans les paroles que
la Gospa nous a répétées tant de fois ici à Medjugorje : prière,
jeûne ; pénitence, conversion. Le Carême est un temps de grâce, car
au cours des quarante jours nous avons l’occasion de toucher le fond
et le sommet du sens de la vie, à travers l’épreuve personnelle et la
purification. Ce qui nous est demandé en ce temps, c’est l’abandon à
Dieu, mais aussi le renoncement aux joies de ce monde, afin de
pouvoir être complètement libre, car l’âme ne peut se sentir chez
elle que dans la liberté. En Carême, il faut trouver des instants de
paix, de renoncement à soi. Il faut mourir à soi pour vivre à la
lumière du Christ et briller devant les autres. En Carême, tu dois
tout simplement choisir, tu dois goûter l’amertume de la souffrance
du Christ si tu veux avoir part à sa glorification.
Les jours de Carême sont des moments où le riche et le pauvre doivent
marcher sur les mêmes voies, ce sont des moments où les savants et
les illettrés trouvent un langage commun et deviennent des frères
unis par la croix du Christ. En Carême, nous pouvons librement nous
écrier : heureux les artisans de paix ; heureux ceux qui souffrent ;
heureux les affamés et les assoiffés ; heureux les pauvres ! Nous
pouvons aussi avec eux faire la queue pour attendre la grâce pour
nous et pour ceux qui font du monde de Dieu une prison pour les
personnes et pour des peuples. Cependant, notre devoir en Carême
n’est pas de juger le monde, mais de lui permettre de renaître par
notre renoncement, notre jeûne, notre prière et notre pénitence.
C’est le seul droit que nous ayons. Lorsque nous aurons fais cela, le
monde se jugera lui-même et annoncera son propre déclin.
Dans les épreuves, Jésus a prié, jeûné, souffert. Il savait que sans
faire l’expérience de la souffrance et de la purification il ne
pourrait pas changer l’humanité. Il s’est donné jusqu’au bout au
service de l’homme et s’est approché de lui à travers la souffrance ;
par sa sueur, il a arrosé le germe de l’amitié entre l’homme et Dieu
; par son sang, il a, une fois pour toutes, scellé l’alliance. C’est
un exemple clair que nous aussi devons suivre. Nous devons chercher
Jésus dans la souffrance et le renoncement. Aussi lorsque tu abordes
une souffrance, une maladie, une peur, une angoisse – sache que c’est
la porte vers le Christ. Ta situation devient ainsi le pont de
rencontre avec le Christ. C’est pourquoi les personnes souffrant sont
une bénédiction pour la terre, la société et la patrie. Suivons donc
le Christ et mettons en pratique les appels de la Reine de la Paix de
Medjugorje. Et n’oublions pas : Pâque sans Golgotha n’a pas d’éclat !
P. Mario Knezovic